Claire Guillot
Claire Guillot est journaliste au journal Le Monde, critique photo et traductrice.
Vidéo : Claire Guillot en compagnie de Ron Padgett lit On ne sait jamais, sa traduction de You Never Know
Chez joca seria
Dans son livre, Ron Padget passe la serpillère, prépare une lessive, lance le café... et écrit des poèmes. Car la poésie est une activité du quotidien : « encore un petit poème/avant d'aller au lit ». Et surtout car chez lui le quotidien conduit à la poésie. Les objets les plus triviaux – un balai en paille de maïs, une statuette d'indien en bois, une bicyclette – ramènent à la mémoire, à l'enfance, au temps qui passe.
En apparence, les poèmes de Ron Padgett sont simples, légers et malicieux : on y croise des elfes très méchants, de petits chiens qui sautillent et des nuages de fumée. On commence toujours l'air de rien, avec une comptine ou une expression toute faite -« on ne sait jamais ». Mais Ron Padgett prend les mots à la lettre, il jongle avec eux comme avec les molécules qui nous composent. Et son poème finit, insensiblement, par s'interroger sur l'essentiel. « J'ai 49 ans et la mort tout autour de moi. L'écriture peut-elle aider? Sans doute que non. »
Auteur de nombreux livres de poésie, grand traducteur de poésie française (Cendrars, Apollinaire, Reverdy), Ron Padgett est né dans l'état d'Oklahoma en 1942. Associé à l’école de New York, Ron Padgett a collaboré avec de nombreux écrivains et artistes (Joe Brainard, Bertrand Dorny, Alex Katz, George Schneeman, Trevor Winkfield, Jim Dine). Il partage son temps entre New York et Calais (Vermont).
En apparence, les poèmes de Ron Padgett sont simples, légers et malicieux : on y croise des elfes très méchants, de petits chiens qui sautillent et des nuages de fumée. On commence toujours l'air de rien, avec une comptine ou une expression toute faite -« on ne sait jamais ». Mais Ron Padgett prend les mots à la lettre, il jongle avec eux comme avec les molécules qui nous composent. Et son poème finit, insensiblement, par s'interroger sur l'essentiel. « J'ai 49 ans et la mort tout autour de moi. L'écriture peut-elle aider? Sans doute que non. »
Auteur de nombreux livres de poésie, grand traducteur de poésie française (Cendrars, Apollinaire, Reverdy), Ron Padgett est né dans l'état d'Oklahoma en 1942. Associé à l’école de New York, Ron Padgett a collaboré avec de nombreux écrivains et artistes (Joe Brainard, Bertrand Dorny, Alex Katz, George Schneeman, Trevor Winkfield, Jim Dine). Il partage son temps entre New York et Calais (Vermont).
Comment devenir parfait
suivi des poèmes du film Paterson
de Jim Jarmusch
Ron Padgett
traduit de l'anglais (États-unis)
par Olivier Brossard et Claire Guillot
bilingue français-anglais
suivi des poèmes du film Paterson
de Jim Jarmusch
Ron Padgett
traduit de l'anglais (États-unis)
par Olivier Brossard et Claire Guillot
bilingue français-anglais
Mangez une orange chaque matin.
Soyez gentil. Vous serez plus heureux.
Faites monter votre pouls à 120 pulsations par minute pendant vingt minutes d’affilée, quatre à cinq fois par semaine en faisant une activité de votre choix.
Espérez tout. N’attendez rien.
Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde.
Soyez gentil. Vous serez plus heureux.
Faites monter votre pouls à 120 pulsations par minute pendant vingt minutes d’affilée, quatre à cinq fois par semaine en faisant une activité de votre choix.
Espérez tout. N’attendez rien.
Occupez-vous d’abord des choses qui sont à portée de main. Rangez votre chambre avant de sauver le monde. Ensuite, sauvez le monde.
« Comment devenir parfait »
novembre 2021
ISBN 978-2-84809-355-0
15 x 20 cm
138 pages
14 €
ISBN 978-2-84809-355-0
15 x 20 cm
138 pages
14 €
« Le matin, Susie Glenn m’embrassait. Ses premiers mots étaient toujours : Merci Jésus. Je m’asseyais sur le bord de son lit pendant qu’elle dénouait les bandes de tissu sur ma tête. Des frisettes serrées encadraient mon visage et elle disait : touche pas à tes boucles, les Blancs brossent trop leurs cheveux. Elle me mettait debout devant elle : là, on dirait vraiment la petite chérie de Susie Glenn. À l’école, tous les enfants trouvaient que j’avais l’air d’une petite Noire. Je me moquais d’eux : mais qu’est-ce que tu en sais, je parie que t’en as jamais vu ! C’était la vérité. Le seul enfant noir que j’aie jamais croisé à Ross, en Californie, c’était le petit-fils de Pearlina. Elle l’emmenait souvent chez nous et il jouait avec ses camions dans la buanderie, sur la grosse table en bois, pendant que Pearlina faisait le repassage. » D.M.
Diana Michener est photographe et écrivaine. Après avoir étudié à Smith College et Barnard College, suivi un atelier avec Ansel Adams et étudié avec Lisette Model, elle a créé une œuvre photographique singulière qui a fait l’objet de nombreuses expositions depuis les années quatre-vingt. En 2001, la Maison Européenne de la Photographie lui a consacré une exposition rétrospective « Silence Me ». Réalisatrice du film Cécilia, photographe de plateau, Diana Michener est aussi l’autrice de plusieurs livres dont Dogs, Fires, Me (2005), Sweethearts (2009) et Figure Studies (2013) publiés par Steidl. Diana Michener vit et travaille entre Paris et Walla Walla, Washington (USA).
Diana Michener est photographe et écrivaine. Après avoir étudié à Smith College et Barnard College, suivi un atelier avec Ansel Adams et étudié avec Lisette Model, elle a créé une œuvre photographique singulière qui a fait l’objet de nombreuses expositions depuis les années quatre-vingt. En 2001, la Maison Européenne de la Photographie lui a consacré une exposition rétrospective « Silence Me ». Réalisatrice du film Cécilia, photographe de plateau, Diana Michener est aussi l’autrice de plusieurs livres dont Dogs, Fires, Me (2005), Sweethearts (2009) et Figure Studies (2013) publiés par Steidl. Diana Michener vit et travaille entre Paris et Walla Walla, Washington (USA).